La montée en puissance de la Chine dépasse toutes les attentes. Ce pays, qui s’affirme comme une superpuissance mondiale, a élaboré un plan audacieux pour dominer le marché mondial. Sa quête de leadership est telle qu’elle pourrait avoir des répercussions sur l’économie mondiale. Mais que cache réellement cette ambition démesurée ?
La Chine est souvent qualifiée de « fabrique du monde ». En effet, elle est le premier producteur de divers biens, des appareils électroniques aux textiles. Mais qu’est-ce qui lui confère une telle puissance ? La réponse est complexe et repose sur plusieurs facteurs, notamment ses stratégies commerciales et la qualité de sa main-d’œuvre. Cependant, un élément clé mérite d’être souligné : les terres rares. Ces éléments chimiques, essentiels à la fabrication de nombreux appareils technologiques, font de la Chine le principal détenteur de réserves mondiales, contribuant ainsi à sa richesse et à sa domination économique.
Mais la Chine ne se contente pas de sa position actuelle. Elle a mis en place un plan stratégique sur plusieurs années, visant à renforcer son contrôle sur les matières premières cruciales pour l’économie mondiale. Les investissements chinois dans des mines à l’étranger atteignent des sommets, avec une multiplication des acquisitions de sites miniers, notamment dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes. En 2022, dix grandes acquisitions de mines, chacune dépassant les 100 millions de dollars, ont été réalisées, marquant la plus forte activité depuis 2013. Cette dynamique s’inscrit dans l’objectif de la Chine de s’imposer comme un leader dans les secteurs de la haute technologie, des énergies renouvelables et du transport public.
Une stratégie d’acquisition agressive
Face à la volonté de plusieurs pays, dont les États-Unis et certains pays européens, de réduire leur dépendance à l’égard de la Chine en matière de terres rares, le pays asiatique n’a pas tardé à réagir. Les entreprises chinoises sont prêtes à investir dans des zones considérées comme risquées, ce qui leur permet de devancer leurs concurrents occidentaux. Des analystes affirment que la Chine cherche à « maintenir activement l’Occident à l’écart de certains matériaux critiques », et il est rapporté que « chaque fois qu’un acteur s’approche de l’exploitation du lithium, les Chinois accourent avec des chèques ». Cette stratégie proactive met en lumière la détermination de la Chine à sécuriser ses approvisionnements.
L’impact sur l’industrie mondiale
Les terres rares illustrent parfaitement le pouvoir économique de la Chine. Il y a deux décennies, des usines américaines spécialisées dans la transformation de ces métaux ont transféré leur production en Chine, entraînant des conséquences désastreuses pour la chaîne d’approvisionnement américaine. Aujourd’hui, la Chine produit 90 % des imanes de terres rares de haute performance au niveau mondial, ce qui lui confère un avantage considérable. Son industrie, moins soumise à des réglementations environnementales strictes, bénéficie également d’un budget illimité.
Une expansion vers l’Afrique
La stratégie d’expansion de la Chine ne se limite pas à l’Asie ou à l’Amérique. Elle s’étend également à l’Afrique, où certaines nations cherchent à prendre le contrôle des mines occidentales tout en exigeant des bénéfices plus importants. Dans ce contexte, les entreprises chinoises sont souvent prêtes à accepter des accords moins rentables pour sécuriser leurs intérêts miniers. Cette approche globale, allant des investissements en Amérique aux opérations en Afrique, ainsi que le contrôle du traitement des matériaux précieux, est perçue par de nombreux analystes comme un plan inéluctable qui pourrait profondément impacter l’économie mondiale.
En somme, l’ambition de la Chine ne montre aucun signe de ralentissement, surtout avec sa position de leader dans l’industrie automobile et la mobilité électrique. Les répercussions de cette stratégie sur le marché mondial sont à surveiller de près, car elles pourraient redéfinir les relations économiques internationales pour les années à venir.



