Framatome, acteur clé de l’industrie nucléaire, inaugure un centre d’impression 3D à Romans-sur-Isère, marquant une avancée majeure dans la fabrication additive métallique. Ce site innovant promet de transformer la production de composants critiques pour le secteur.
Dans un environnement où la technologie et l’innovation se rencontrent, Framatome a récemment ouvert les portes d’une usine révolutionnaire à Romans-sur-Isère. Ce centre, entièrement dédié à la fabrication additive métallique, repousse les limites de l’impression 3D en se spécialisant dans le domaine nucléaire. Avec des bras robotisés en action, l’usine incarne l’avenir de la production, alliant précision et efficacité dans un cadre moderne. La France mise sur cette initiative pour renforcer sa position dans le secteur de l’énergie nucléaire, en développant notamment des réacteurs capables de transformer les déchets en énergie.
Ce nouvel établissement ne se limite pas à la production de pièces, il s’agit d’un véritable pôle technologique. En plus de fabriquer des composants, il se consacre à la recherche, à l’expérimentation de nouveaux procédés et à la formation de techniciens spécialisés. L’objectif est clair : faire de ce site la référence en Europe, voire à l’échelle mondiale, pour la fabrication métallique imprimée dans des secteurs stratégiques tels que le nucléaire et la défense.
Des procédés d’impression de pointe pour des pièces sur mesure
Framatome mise sur deux technologies d’impression pour répondre aux besoins spécifiques de l’industrie nucléaire. La première méthode, le laser sur lit de poudre, utilise un laser pour fondre des couches de métal en poudre, permettant ainsi de créer des pièces complexes avec une grande précision. Cette technique est particulièrement adaptée pour des éléments comme les vannes de sécurité, où chaque détail compte.
La seconde technologie, l’arc-fil, consiste à utiliser un fil d’acier chauffé par un arc électrique. Ce fil est déposé couche par couche pour former des pièces robustes pouvant atteindre des poids considérables. Cette méthode permet de réduire significativement le gaspillage de matériaux, un atout essentiel dans un secteur où chaque gramme compte.
Un tournant vers l’autonomie et la durabilité
Avec l’essor de l’impression 3D, Framatome transforme sa manière de produire. Au lieu de partir d’un bloc de métal à usiner, l’entreprise imprime directement les pièces nécessaires, minimisant ainsi les déchets et les délais de production. Cette approche non seulement réduit la consommation de matière et d’énergie, mais elle permet également de créer des composants plus légers et adaptés aux exigences spécifiques du nucléaire.
En développant ses propres capacités de production en France, Framatome diminue sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers. Cela représente un avantage stratégique dans un secteur où la rapidité et la fiabilité sont cruciales. Plus besoin d’attendre des mois pour des pièces provenant de l’étranger, Framatome peut désormais concevoir, valider et imprimer des composants sur mesure en quelques semaines.
Une expertise consolidée sur le long terme
Framatome ne débute pas dans le domaine de l’impression 3D. Cela fait plus de 15 ans que l’entreprise investit dans cette technologie, testant et intégrant des pièces imprimées dans de véritables réacteurs. Ce nouveau centre représente un véritable saut qualitatif, répondant à une demande croissante pour le remplacement et la modernisation des composants critiques du parc nucléaire français.
Alors que le secteur nucléaire se prépare à relever des défis importants dans les années à venir, Romans-sur-Isère pourrait bien devenir le berceau d’une nouvelle ère dans la construction des infrastructures nucléaires. Framatome se positionne ainsi comme un acteur incontournable dans la réinvention de la production d’énergie atomique.
